âge : trente deux ans métier : stripteaseuse statut & orientation : hétéro et célibataire
Sujet: (shelvan) our kind of love Mar 3 Jan - 2:12
our kind of love
Sarah & Damien de Harcourt
Je marchais lentement dans l’herbe que la fine pluie de cet après midi avait refroidie. C’était une sensation que j’aimais beaucoup et qui me procurait beaucoup de plaisir une fois les tâches accomplies dans le manoir. Monsieur et Madame De Harcourt étaient gentils et me permettaient d’apprendre parfois avec François et Damien, mais je devais quand même aider ma mère aux tâches qu’elle avait a effectuer en dehors de l’éducation des deux frères. Alors je l’aidais du mieux que je pouvais. Elle n’aimait pas ça, et déclarait toujours qu’elle n’avait pas besoin de moi, mais je n’avais aucune envie de la voir se casser le dos toute seule à faire que la maisonnée brille comme un sou neuf. Comme il pleuvait dehors j’avais fait les carreaux de la grande vitrine de la bibliothèque. Sauf que malheureusement, un des miroirs que j’avais nettoyé et qui n’était visiblement pas bien posé était tombé quand le chat avait sauté sur le petit meuble qui était devant. En ramassant les bris de verre je m’étais entaillée la main profondément dans la paume. mais j’avais rien dit et mis un châle serré autour de ma main pour ne pas qu’on le voit. J’avais terminé ce que j’avais à faire sans mettre du sang partout et Madame De Harcourt avait réprimandé le chat disant que son miroir était dans la famille depuis des millénaires. Moi je l’avais toujours trouvé moche ce miroir alors je m’en fichais bien.
Pieds nus, je parcourait l’herbe. Ca me donnait une sensation de liberté. Je n’étais pas une fille riche comme ces demoiselles qui étaient venues passer le diner avec Damien. Il était beaucoup question de le marier même s’il n’avait que douze ans. Sa mère voulait à tout prix faire un bon mariage, et avoir une belle dot de ce fait. J’avais du servir le repas à ces demoiselles endimanchées, poudrées et aux relents de soit-disant bon parfums très chez à la dernière mode. Moi je trouvais ça irrespirable. Je me sentais mieux dans la presque pénombre du jardin à présent. Je respirais au moins un air véritable.
Je pensais alors à Damien. Ces derniers temps, j’avais commencé à rougir de plus en plus en le voyant. Et il y avait ces rêves bizarres dans lesquels il était. Je ne comprenais pas vraiment ce que ça voulait dire et je n’osais pas demander à maman de peur de me faire disputer. Ce soir une des demoiselles avait ri quand j’avais fait déborder le verre d’eau de Madame alors que j’écoutais Damien parler. Je me suis sentie idiote et Madame ne l’a pas laissé passer. Les joues rouges me souvenir de ce moment me rendait triste. Je n’étais rien moi. Juste la fille de la gouvernante. Arrivée au bord du petit lac que possédaient les De Harcourt dans le fond du jardin, je levais ma légère robe et y plongeais mes pieds doucement. « Je suis humaine … » soufflais-je, heureuse de constater que je n’étais pas comme ces poupées de cire à l’intérieur de la maison.